Joseph MINNE brasseur - GRAND-LEEZ

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Anne Minne


GRAND-LEEZ
 
L'enfance, la jeunesse, la vie de famille

 
 
Joseph Jules MINNE est né le 28 avril 1898 à Grand-Leez (Province de Namur-Belgique).
 
Il est le fils aîné de Jules Minne et de Léontine François.
 
 
Jules est brasseur à Grand-Leez. Il a repris la gestion de la brasserie de la famille François. Le père de Léontine, Joseph François était fermier et brasseur à Grand- Leez (Ferme-Brasserie).1 Il a, en outre, été bourgmestre de Grand-Leez pendant 30 ans.
 
Petit constat amusant : l’acte de naissance de Joseph semble bien être signé par son grand-père maternel, même si le document n’est pas très lisible (voir ci- après – signature en bas à droite).2
 
 
 

 

 
Actes de naissance et de baptême de Joseph
 


  
1 Voir Annexe en fin de publication.
 
2 La photo ci-dessus est sujette à interrogation : s'agit-il bien de Joseph ou plutôt de sa cousine Marguerite ?
 
 
  
 
La maison natale
 
 

 
 
La maison natale de Joseph aurait été construite à la demande de Léontine sur le terrain de la ferme François, en vue ou au début de son mariage avec Jules (1897).
 
Il semble en effet que Léontine ait voulu une belle maison : pièces hautes, parquet au rez- de-chaussée et mosaïques aux murs. La maison était également pourvue d’une chambre de bonne…
 
 
 
Une anecdote qui circule à Grand-Leez au sujet de la maison natale de Joseph :
Le père François (le père de Léontine donc), lorsque sa fille lui demandait ce qu'il pensait de l'allure que prenait la maison en cours de construction, lui aurait répondu : "Oh, je ne vois pas si haut, sais-tu !"
Ce qui signifiait, selon le commentaire transmis, qu'il trouvait que Léontine voyait top grand pour sa future maison...
 
 

 Maison de Grand-Leez (date inconnue) et intérieur de la
 maison : Léontine et sa fille, Marie-Thérèse ca.1920
 
 
Lors de la rédaction de ce document, la maison existe toujours et est située dans la rue Del’Vaux au n° 41. Elle a d’abord été rachetée à Jules Minne par A. Defoin dont le fils a été un moment instituteur à Grand-Leez.
 
L’actuel propriétaire et occupant est la fille cadette de la famille Debleumortier dont les parents ont acheté la maison en 1955. A droite de la maison, le bâtiment actuel est une ancienne dépendance de la ferme acquise par la même famille et transformée en habitation. A gauche de la maison, se trouvait la ferme François. Elle est aussi la propriété de la famille Debleumortier.
 
De même que la grange monumentale de la ferme à l’extrême gauche, transformée elle aussi en six appartements. Détail amusant: alors que plus tard Joseph, petit-fils de J. François se reconvertira dans la vente de produits laitiers à Jemeppe, la ferme de son grand-père servira d’abord d’entrepôt pour des produits laitiers avant de devenir habitation !3
 
                           3 Informations obtenues auprès de Philippe Josis de Grand-Leez.
  


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L’ensemble des bâtiments tels qu’en 2007
 
 
  

   
La brasserie
 
 
                                                                                                                                          
 
  
Quant à la brasserie de Joseph François, elle se trouvait à quelques 500 m de la ferme, dans l’actuel quartier du Warichet, précisément à l’angle de la rue de Meux et de la rue du Warichet (312, rue Warichet – 1892-1895). Reprise par Jules MINNE jusqu’en 1934, elle est devenue 'Brasserie Saint Antoine'.
 
Après un dernier exploitant (P. Delhaye), elle a été rasée en 1941 par Nestor CHARLES qui vendit le matériel de la brasserie à Piedboeuf.4



 
 
NB: L'enveloppe reproduite ci-avant permet de penser que Jules avait une (des) activités complémentaires à la brasserie: 'Agent de la caisse hypothécaire anversoise'. Photo de la brasserie Saint Antoine telle qu’en 1941 avant sa démolition.
 
  

  4 Voir Annexe en fin de publication.
 
Jules Minne Brasseur Grand-Leez
Agent de la Caisse Hypothécaire Anversoise
 
Enveloppe et son cachet retrouvés en 2008 via e-bay grâce à Ph. Josis de Grand-Leez
 
 
  
 
Plus tard, Joseph reviendra régulièrement à Grand-Leez avec sa famille.



 

 Joseph et son fils Jean-Pierre devant la maison de Grand-Leez en 1935
 
 
 
  
 
L'enfance, l'adolescence
 
  
 


Joseph a une sœur...
 
 
Marie-Thérèse, née à Grand-Leez, le 29/07/1899, décédée à Sclayn, le 15/12/1989. Marie-Thérèse épouse Joseph Blouard le 6 avril 1929.
 
Ils ont trois enfants : une fille, Bernadette, décédée en bas âge et deux fils, Jacques et Claude.
 
 
...et un frère, Léon, né à Grand-Leez, le 4/1/1903 et décédé à Overijse, le 9/11/1971.
 
Léon épouse Renée LESSENT le 3 septembre 1929.
 
Ils ont six enfants, quatre filles : Colette, Isabelle, Françoise et Brigitte et deux fils, Baudouin et Philippe.
 
 
  
 

 
 
A Grand-Leez, années 1913-15 et Marie-Thérèse ca 1905


 
 
                           
  
 
  
 
Les études
 
                           
 

Joseph ca 1905
 
  
 
 
Joseph commence l’école à Grand-Leez très probablement. Classes primaires de 1904 à 1911.
 
A l'époque filles et garçons étaient séparés. Deux bâtiments différents, l'un pour les filles, l'autre pour les garçons, de part et d'autre de la maison communale et proches de l'église du village, tels qu'encore en 2010 !
 
De 1911 à 1917, il fait des humanités gréco-latines d’abord au collège Belle-Vue à Dinant, collège que fréquenteront plus tard trois de ses petits-enfants : Bernard, Cécile et Marc Lambert, puis au Petit Séminaire de Floreffe. Joseph précise lui-même ces dates dans un recueil des œuvres de Virgile utilisé pour les cours: 5ème latine: 1912- 1913 – 4ème latine : 1914 – 3ème latine : 1915 et Poésie latine: 1915- 1916. Joseph sort de Floreffe en juin ou juillet 1917.
 
 
Que se passe-t-il entre la sortie des Humanités en 1917 et l'inscription à l'école de brasserie en 1919 ? Joseph n’a pas été mobilisé lors de la 1ère guerre mondiale de 1914-1918; il était trop jeune encore pour être enrôlé. La raison de son inscription à l’école de brasserie en 1919 seulement n'a donc pu être éclaircie.
 
 

  
 
Anne a un souvenir imprécis (est-ce Louise qui le lui a raconté ?) selon lequel Joseph aurait voulu faire des études de médecine mais que ce serait le contexte de la guerre 1914-1918 qui l’en aurait empêché …
 
 

 Joseph et Léon dans le jardin de la maison de Grand-Leez ca 1913


  
 
L'école de brasserie

 
Joseph fait donc des études de Brasserie à l’Ecole technique et supérieure de Brasserie à Gand,5 de 1919 à 1922. Nous avons les diplômes des trois années successives. Cependant les archives actuelles de l'Institut Saint Liévin n'ont pas permis de retrouver sa trace à l'exception d'un certain J.Maine, sorti en 1922.
 
Joseph était très certainement pensionnaire à Gand. Mais là aussi l'information est difficile à vérifier. Il existait un internat dans cette école et les étudiants venant de très loin y compris d'Allemagne ou des Pays-Bas y séjournaient parfois tout un trimestre.
 
 
Dans un carnet d’études, deux textes dont on peut supposer que Joseph les a rédigés en vue de la présentation d'un travail de fin d’études ...
 
 
L’un s’intitule:
 

 
L'autre:

et se termine comme suit :
 
Messieurs, laissez-moi formuler un vœu : de même que plus tard, vous chercherez la femme idéale, puissiez- vous, grâce à vos connaissances, fabriquer une bière exempte de toute altération et de tout défaut, en un mot : une bière idéale.
 
 
                           
 

 
 

 
A l'exception de Joseph à gauche, les personnages de la photo ci-dessus n'ont pu être identifiés.
La date pouvant être estimée au début des années 20, on peut imaginer que cette photo a été prise à Gand devant le portail de l'école de brasserie.
 
 
 
 
 

 
5 Attachée à l’Institut Saint Liévin dans la Gildestraat –seule école de brasserie existant en Belgique, à l’époque. Actuellement KaHo Sint-Lieven.
 
 



  
 
 
 




  
L'armée

 
Après l’école de brasserie, Joseph fait son service militaire.
 
Il s’est présenté au recrutement de l’armée le 28 avril 1922 (jour de son anniversaire !) alors qu’il était encore étudiant. Il a été déclaré apte uniquement pour un service auxiliaire après observation à l’hôpital militaire de Bruxelles. D’après les informations reçues, il s’agit probablement de l’examen médical et psychologique auquel tous les jeunes devaient se soumettre avant l’incorporation.
 
Joseph a été enrôlé le 4 octobre 1922 comme milicien au camp de Beverloo. Il a été affecté au 2ème Corps d’Intendance. Il aurait fait un service de 12 mois et aurait donc été démobilisé en octobre 1923.6
 
 
 
                           

 
 
                           
  
6Les services d'archives de l'armée n'ont pas été en mesure de préciser cette date.
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